Soir 2

—–elle s’est avancée elle s’avance ce qu’elle peut dans la balance et ça tangue et ça tangue tant qu’il est temps de rendre les tangentes par le bout des vagues d’où ce que cela vient si bien qu’elle s’avance regardez là comme elle tangue entre les rangs des marées basses hautes fragiles comme marquées sur le carton d’invitation qu’elle reçoit ce matin là dans la boîte au bout de la rue où elle s’avance  la vois tu oui du bout de la rue où tu te tiens aux murs pour qu’ils ne tanguent point autant que les vagues qui se déroulent sous les draps dans lesquels les poissons mouchent la morve du temps à saboter

—-elle s’avance sous/ la pluie combattante avec des boisseaux de li/vres et de vers dans les bras comme si le mon/de soudain a soif de la lettre qui dans le sang de la terre n’a/ jamais assez infusion du sel des li/vres anciens dans la terre marron aux accents germinaux /jamais assez des lèvres de la muse suspen/due à l’arbre de la place où des assemblées retiendront l’écu/me des jours sans coup fé/rir aux serments que l’on porte en soi dans la tendre jeu/nesse du coeur de la vie comme pulsation incan/tatoire des rythmes qui battent le temps qui battent le sol jamais assez qui bercent le soleil vers/ lequel elle s’avance les bras chargés des vagues de la mer et de ky/rielles de bateaux aux bois colo/

rés du jeu des perles de verre elle sait 

—-elle c’est qu’elle quelle danse cette avance qui trace le contour des flèches dans le ciel en zig<<zag avec la barbe des nuages qui se rient des cadences de ses doigts enchevêtrés dans les nuées des anges provoqués à ces petits jeux là ces petits jeux jeux là que tu vois à peine entre la vitre et son miroir dans l'épaisseur des écrans hissés à la hauteur de nos absences dans la police de nos pages entre Garamond et Verdana c’est toute une géographie  tu vois<<<que l'état ne contrôle guère alors on s'avance avec les vagues dans les boîtes à semer dans l'ailleurs jamais entrevu ces retranchées à peine établies dans les cachettes subtiles que le temps forge dans nos intériorités où personne ne s'avance<<<<<sans laisser la peau de son âme au vestiaire du monde jailli des sources antiques pour avoir le droit d'y parler la parole qui va au contraire de ce qui doit dans l'air du temps la parole<<qui tourne et retourne ses envers comme ce manteau que tu laisses au seuil de mes paupières avec des miettes de bleu dans la flaque qu'elle pousse<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<de ses pieds meurtris004

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